« Cette proposition de loi pour lever les contraintes au métier d’agriculteur est très importante pour nous […]. Ce qu’on demande, c’est simplement d’exercer un métier dans un environnement européen : marché unique, règle unique. Ça fait 20 ans qu’on se bat là-dessus. Pour une fois qu’une proposition de loi va dans ce sens… Nous n’aurons plus la patience d’attendre », a déclaré Hervé Lapie à l’AFP.
Une cinquantaine d’agriculteurs d’Ile-de-France, du Grand Est et de la région PACA sont rassemblés dans le calme, avec cafés et croissants, devant les colonnes du palais Bourbon. Ils seront relayés mardi par certains de leurs collègues du Centre-Val de Loire et mercredi par ceux des Hauts-de-France, si la motion de rejet déposée par le rapporteur du texte pour contourner les milliers d’amendements déposés n’est pas adoptée.
En interne, le message est de « ne rien lâcher » plus d’un an après les mobilisations de début 2024 pour obtenir « enfin » les mesures de simplification promises par le gouvernement.
Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a appelé les parlementaires à voter cette motion au micro de Franceinfo, tout en regrettant « qu’il n’y ait pas de débat », à cause de « l’obstruction réalisée, notamment par les écologistes et par le groupe LFI ».
Les députés LFI et Écologistes ont déposé 3 500 amendements. La proposition de loi Duplomb, si elle est adoptée, permettrait d’utiliser de nouveau l’acétamipride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit depuis 2018 et réputé particulièrement nocif pour les pollinisateurs, notamment les abeilles.
Interrogé sur Franceinfo ce lundi matin, le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a annoncé des actions symboliques « dans tous les départements » d’ici à mercredi. Le président du syndicat agricole a rajouté que ces actions seront « plutôt de l’ordre du symbole, car les agriculteurs sont au travail ».
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